• Chapitre 5 : Leçons de patience (Sylta)

    - Allez, debout ! Ici, on se lève avec le soleil.

    Sylta sursauta avant même que ses yeux soient ouverts. Son cœur s'était emballé sous la peur. 

    -He oh ! Plus doux aurait tout aussi bien marché ! grogna t-elle alors qu'Hadrian refermait la porte.

    Mise de tellement mauvaise humeur, elle n'avait pas fait attention a son ton et au cri de sa voix. En tout cas, impossible qu'il ne l'ai pas entendu.  Surtout que Sylta n'avait pas le sommeil lourd, au contraire. Surtout avec l'approche du matin. Mais elle pouvait très facilement être de mauvais poil pour un mauvais réveil. 

    Elle regarda ensuite par la fenêtre et remarqua une cape verte et brune, semblable à celle de Hadrian (en plus courte). Elle était belle ! pour elle en tout cas. Contente malgré tout, elle s'habilla de sa tunique kaki, mit la cape et sorti.

    Qu'est ce qu'elle se trouvait bien avec cette cape. Presque fière. 

    Mais en voyant le bougre, elle le toisa. 

    -B'jour. 

    Hadrian ne broncha pas.

    De nouvelles bûches brûlaient dans le feu et ramenaient un peu de chaleur dans la chaumière, chassant les ombres de la nuit.

    - Alors, bien dormit ? On a du pain au graines ce matin. Plus très frais, mais il faudra s'en contenter jusqu'à ce midi.

    Apparemment, il ne prit pas plus ombrage du regard massacrant de la jeune hermine.

    - C'est très bien, répondit-elle simplement en s'asseyant et cassant un bous de ce pain pour en faire son petit déjeuner. 

    Elle n'osait plus le regarder mais essaya de faire tomber son mauvais poil avec la discussion :

    -Quoi de prévu aujourd'hui ?

    - Pour commencer, on va ramasser du bois. Les nuages qui s'amassent au dessus de la région ne m'inspirent pas confiance, et si on s'y prend trop tard pour les mettre sécher à l'abri, ils risquent d'être trempés.

    -Mmh... fit-elle en toute réponse. 

    Dit-donc jusqu'à maintenant la formation était passionnante ! Elle avait connu plus palpitant même si sa vie ne l'avait jamais vraiment été. Elle sortit donc à sa suite dans l'air frais du matin.

    Une fois dehors, on ne pouvait en effet que remarquer les lourds nuages d'un gris sombre qui s'amassaient au dessus de la forêt.

    Hadrian quitta la clairière pour s'enfoncer dans les bois, incitant toujours Sylta à le suivre. Elle devait quelques fois trotter derrière lui, c'est qu'il marchait vite comparé à ses petites pattes ! À un moment, dans sa précipitation, elle s’emmêla les pieds et tomba. Rien de nouveau pour elle, elle retrouva vite ses appuis arrière le temps que ses pattes avant la rattrapait puis elle se remit en route aussi vite qu'elle était tombé. 

    Le rôdeur ne fit pas attention à la chute. Peut-être qu'il ne l'avait même pas remarqué. Il avançait toujours à grand pas dans la forêt, fouillant du regard les environs. Finalement, il s'arrêta et lui fit signe de faire de même.

    - Tu vois ces traces par terre, dans la terre humide ? Tu saurais me dire de quel animal il s'agit ?

    Image associée

    Elle s'en approcha et détailla la trace du regard. 

    -heu... Sanglier ? Je crois... 

    Il hocha la tête, satisfait.

    - Pas mal. C'est bien une trace de sanglier. Poursuivons.

    Il la conduisit jusqu'à une clairière, où la terre avait été retournée.

    - Toujours notre même sanglier... on dirait qu'il s'en donne à cœur joie. J'espère qu'il ne décidera pas de s'installer trop près de la chaumière.

    http://alpesoiseaux.free.fr/animaux/sanglier_sus_scrofa/sanglier_boutis.jpg

    Elle le suivit avant de s'arrêter à nouveau. Mais elle ne comprit pas trop sa remarque. N'étant pas issue d'une famille de cultivateur, elle n'eut jamais ce problème des animaux dans les champs. 

    -Pourquoi ? C'est génial de pouvoir voir des animaux de la forêt en pleine vie quotidienne, s'est si rare...

    - Mouais... On est au printemps, et je n'aimerais pas avoir une famille de sanglier emménager avec toute une flopée de marcassins. C'est costaud ces bêtes là, et ce n'est pas avec nos arcs qu'on pourrait en abattre un en pleine charge.

    Il se pencha pour ramasser une branche d'arbre.

    - Tu te souviens pourquoi on est là ? Je ne veux pas forcément des grosses branche, juste le genre de brindilles qu'on utilise pour redémarrer un feu. J'ai encore suffisamment de restes de l'hiver en combustible.

    - Ha oui, c'est vrai. 

    Elle se mit donc en quête de petites "brindilles" de branche d'arbre. Elle en ramassait parfois quand celles-ci se présentaient à elle. Au bous d'un bon moment de recherche, les petits bras de l'hermine furent assez plein pour ne pus pouvoir porter séparément. Elle remplaça son ancienne main libre par sa queue et continua ainsi. Au moins, elle n'avait plus besoin de se baisser.

    Hadrian aussi avait les mains pleines et observait Sylta du coin de l'oeil. La jeune hermine sentit ce regard s'appesantir sur elle au bout de quelques seconde et se tourna vers lui.

    -Y en a assez ? Car je galère un peu la. 

    En effet, elle avait trouvé un arbre bientôt mort si ce n'est pas déjà le cas, les branches en dessous ne manquaient pas. 

    - Ça suffira, nous allons rentrer.

    Il n'avait pas réussit à cacher tout à fait son amusement dans le ton de sa voix, même si elle restait aussi neutre que d'habitude. Elle le suivit, un petit sourire illuminait son visage. Cette fois, elle faisait très attention de ne pas s'emmêler les pattes ou de tomber tout cour. Elle voyait Hadrian prendre un peu de distance de temps en temps mais elle était décidé à ne pas lui courir après pour ne pas tomber et lâcher son chargement.

    Ils mirent peu de temps à rentrer à la chaumière, finalement. Ils avaient pu prendre un chemin plus direct qu'à l'allée, et, malgré leurs bras (et queue) chargés de branchages, ils avaient aussi fait moins d'arrêts.

    - C'est bon, pose-les là, à côté du tas de bois sec.

    Sylta était fière de ne pas être tombé et lâcha le tout, qui tomba en s'éparpillant un peu. Elle ramena le tout en un petit tas et se releva.

    Pendant ce temps, Hadrian ouvrait la porte de la chaumière avec une grosse clé en cuivre.

    - Bien... A présent, je dois porter une lettre à la ville. Je serais de retour dans une heure ou deux. En attendant, je trouve que cette pièce aurait bien besoin d'être balayée un coup... Le balais est à la même place qu'hier.

    Profondément déçue, Sylta fit d'abord la moue mais elle se dit qu'avoir un coup le champ libre sans avoir peur de se faire rependre pouvait être bon. Elle reprit un air neutre et hocha la tête 

    -D'accord. Je le ferais. 

    Elle trouvait cependant très étrange qu'Hadrian lui fasse assez confiance pour la laisser sans surveillance dans sa chaumière alors que ce n'est que le deuxième jour. Peut-être que c'était un piège ? Qu'au final il allait dire "mais non, tu viens avec moi" mais bon.. disons que es deux possibilités ne la dérangeaient pas. 

    Il hocha simplement la tête et alla chercher la lettre dans sa chambre. En ressortant, il lui fit un petit signe de la main.

    - A tout à l'heure.

    Sylta lui retourna son signe de main et le regarda avec grande surprise partir. Puis, elle rentra. 

    - Je vais vite faire ce coup de balai pour être débarrassée après. Se dit-elle à voie haute maintenant qu'elle était seule. 

    Après avoir balayer la pièce principale de la chaumière, Sylta ressortit à nouveau et s'approcha du pré pour y regarder Cendre avant d'aller visiter le coin externe de la maison. Elle se dit qu'ici elle pouvait fouiller un peu, qu'il n'avait rien à cacher vu que c'était en extérieur, mais par contre, elle le respectait trop pour visiter d'elle même son intérieur. La petite hermine se retrouva donc dans le box de la ponette, mais Cendre ne s'y trouvait pas : le rôdeur avait dû la prendre pour partir en ville.

    A un moment dans la matinée, l'orage éclata. Les lourds nuages noirs qui menaçaient depuis l'aube déversèrent enfin toute leur furie, noyant le paysage sous un rideau de pluie grise. Hadrian n'était toujours pas rentré.

    - Génial... Fit Sylta en se dépêchant de rentrer pour observer l'averse de l'intérieur. 

    Elle jeta un regard sur le feu, qui était toujours allumé, en se demandant si elle pouvait se faire une boisson chaude. Sûrement... Elle s'en alla fouillé un petit coup les placards à la recherche de possibles herbes. Trouvé. Elle allait vérifier si il restait de l'eau mais ... Elle fut soudain stoppé dans son élan. "Et si j'ai pas le droit ?" Se demanda t-elle. Dans le doute, elle préféra ne rien faire et s'assit simplement sur une chaise, vers la fenêtre pour guetter l'arrivée d'Hadrian. Bien plus tard, alors que midi approchait, la ponette arriva enfin en vue de la chaumière, trottinant sur le chemin, aussi trempée qu'une serpillère... et seule.

    Bien que la scène de la petite ponette trotinant pour rentrer aurais pus décrocher un sourire, l'absence de son cavalier était bien moins amusant. 

    Elle resongea au premier jour : Hadrian l'avait lâché bien avant de rentrer pour qu'elle s'en aille brouter avant qu'ils arrivent. Mais la, il était sensé être sûr son dos ! 

    Elle rabattit donc sa capuche de cape sur la tête et sortit voir la ponette d'un pas précipiter. 

    - Cendre ! Appela t-elle en s'approchant d'elle. Il est où ton cavalier ?! 

    Elle ne l'attrapa pas. Pour voir si la ponette avait une quelconque bonne intension pour aider. 

    En tout cas, l'orage n'avait pas l'air de l'effrayer, tant mieux. 

    En attendant une réaction, la petite hermine lançait de regard partout, assez paniquée, dans l'espoir de le voir arriver. 

    Cendre vint la renifler, et, une fois qu'elle eut reconnu l'hermine, elle retourna vers son prés, comme rassurée.

    Dans le même temps, Hadrian sortit des buissons sur le bas-côté de la route.

    - Calme-toi, je suis là. Et j'ai l'honneur de t'annoncer que tu es désormais officiellement mon apprentie.

    Sylta sursauta quand il apparut et ne put retenir un sourire de soulagement. Ses paroles transformèrent le petit sourire en un large ajouté aux yeux pétillants. 

    Avec la pluie, on entendait moins, et elle était maintenant trempé jusqu'aux os à en grelotter mais sur le moment, elle n'y pensait pas. "Honneur" et "officiellement" tournaient dans sa tête. 

    -Youpi ! se réjouit-elle à voix haute pour lui montrer.

    - ...Et puisque c'est ainsi, tu va aussi pouvoir commencer ton véritable entraînement. A compter d'aujourd'hui, il n'y aura plus une journée où tu ne te perfectionnera pas à l'arc, à la discrétion, au lancer de couteau, à la fronde, ou au combat au corps-à-corps.

    Sylta ne se tenait plus de joie. Elle ne savait plus quoi dire si ce n'est un sourire de plus en plus grand. 

    Puis, elle explosa et se mit à sautiller et à écarter les bras avant de revenir à la normal. 

    Hadrian, au contraire, resta désespérément indifférent. La pluie perlait sur son museau grisonnant et il ne cillait même pas.

    - Commençons par rentrer. Si je dois t'expliquer les bases d'une première catégorie, autant que se soit à l'abri.

    Elle hocha la tête et le suivit à l'intérieur.

     

    Hadrian et Sylta rentrèrent dans la chaumière, trempés comme des soupes. Le rôdeur avait prit soin de fermer avant l'enclos de Cendre (elle a beau être sage, on ne sait jamais...).

    Il installa deux chaise près du feu pour se sécher en discutant, et fit signe à son apprentie de s'assoir. De son côté, il partit dans sa chambre et revint avec deux arcs courts et un carquois à la patte semblable à celui qu'il portait toujours dans le dos.

    Sylta s'assit sagement près du feu et attendit en trépignant à moitié que son mentor revienne. Elle était tellement contente de réellement commencer ! 

    Puis, il revint avec la tiraille du tire à l'arc. Elle se calma donc, d'aspect, et se montra prête à écouter. 

    Il s'assit sur la deuxième chaise et déposa les arcs entre eux doux.

    - Bien. Je t'ai présenté hier les bases de notre guilde, son but concret. Tu as montré que tu pouvais faire preuve de patience sans en recevoir l'ordre exprès. Maintenant il est temps que tu fasses ta première approche de l'arme par défaut d'un rôdeur : l'arc. Polyvalent, silencieux, discret, mortel. Et les nôtres sont taillé par des maîtres archiers de façon à être à la fois assez petits pour être utilisés en forêt comme à cheval, et puissant pour toucher précisément une cible à deux cent mètres.

    Sylta l'écoutait attentivement. 

    -Wow. 

    Cet arme la, elle savait déjà qu'elle l'adorait . Sans avoir de raison précise. Elle était pressée de savoir l'utiliser. 

    - El t'a fallut combien de temps pour savoir tirer correctement ? 

    Elle rappelait trop bien la veille où flèche s'était plantée dans l'arbre à côté d'elle. 

    - On ne cesse jamais d'apprendre. Aujourd'hui encore je m'entraîne régulièrement pour ne pas perdre la main. Et souviens-toi : un rôdeur ne doit pas se contenter d'être excellent, il doit être PARFAIT. Tu pourras dire que tu sais tirer le jour où tes flèches pourrons se planter exactement là où tu le souhaite à quelque distance que se soit que ton arc peut couvrir.

    Elle hocha la tête. Bien qu'elle mourait d'envie d'apprendre à en faire, elle trouvait cette arme déjà compliqué à manier. Comme s'il fallait vachement de technique pour pouvoir ne serais-ce que placer la flèche rapidement. 

    En tout cas, elle était pleine de bonne volonté pour y arriver un jour.  

    Il ramassa un des arcs et lui désigna l'autre.

    - Prend ton arc et ton carquois, il est temps de passer aux choses pratiques. A commencer par essayer de t'inculquer les bases.

    Sans attendre, Sylta saisit l'arc avec un grand sourire. Elle y accordait une attention particulière et se montrait très attentive. Pour une fois, elle contrôlait son excitation. Hadrian la regardait faire calmement.

    - Qu'attends-tu pour aller dehors ? Tu penses peut-être que tu vas tirer à l'arc dans la chaumière ?

    Sylta se leva en un bon et fronça les sourcils. 

    -Je suis pas psychique, faut pas s'attendre à ce que j'arrive à tout enticiper. 

    Elle regarda la fenêtre, il pleuvait moins, mais toujours quand même. 

    Hadrian l'énervait parfois, et ce n'était que le début... Ça devait être dut à la la solitude de son métier ? Peu importe. Elle n'avait pas parlé méchamment, son ton n'était pas des plus dur mais elle avait horreur de ce genre de comportement.

    Il la suivit dehors sans broncher. Le ton de reproche ne l'avait apparemment pas ébranlé. Il prit au passage une sorte de protection pour l'avant bras, similaire à celle qu'il portait à la patte droite.

    La pluie tombait toujours. Moins drue qu'au retour de Hadrian, mais toujours par grosses gouttes froides.

    - Tiens, conseilla le rôdeur en tendant à Sylta la protection de cuir. Enfile ça. Sylta s'exécuta. Elle avait également rabattu sa capuche sur sa tête et enfilait maintenant la protection. Puis, elle le regardait dans l'attente d'une autre consigne. 

    - Maintenant, je vais t'apprendre la posture de base d'un archer. Tu vois le tronc du chêne là-bas ? C'est ta cible. Campe-toi bien sur tes jambes, de profil dans le prolongement de ta ligne de tir.

    Sylta mit un petit moment avant de s'y mettre. Elle était soit trop en face, soit pas dans la ligne de tir. Avec l'aide de Hadrian, elle réussi à se mettre dans une bonne position.

    Le rôdeur lui apprit ensuite comment placer son buste correctement, comment placer ses doigts, comment tendre la corde jusqu'à sa joue, comment placer la flèche...

    - Aller. A présent, il est temps : tire sur ta cible.

    Sylta tira la corde. Elle ne s'attendait pas à quelque chose d'aussi dur. A force d'user sa force afin d'essayer de la tendre au maximum, elle se mit à trembler. Enfin, elle tira et la flèche se planta, évidemment, bien a côté de l'arbre.

    - Une seule solution pour muscler tout ça, et surtout apprendre à viser : s'entraîner. Aller, commence par tirer tout ton carquois et tu iras chercher tes flèches ensuite.

    Il s'éloigna de quelques pas pour aller s'abriter dans l'embrasure de la porte et continua de l'observer.

    Bien que déçue, elle hocha la tête et arma maladroitement une autre flèche sans bouger les pieds et le moins possible de corps pour ne pas perdre la bonne position. 

    Elle tira une nouvelle fois la corde avec autant de difficulté mais attendit moins longtemps avant de tirer. Cette fois, la flèche se planta toujours d'en l'herbe, avant de tronc, mais déjà un peu plus dans la ligne menant a l'arbre. Même si cela restait encore un peu décalé. 

    La jeune hermine retira donc ses autres flèches dans l'espoir qu'au moins une touche sa cible... À la fin des tentatives, aucune ne l'avait atteint. 

    Lorsque le carquois fut vide, Hadrian lui lança depuis son abri de fortune :

    - Va récupérer tes flèches et recommence !

    Sans attendre, elle couru rattraper ses flèches, qu'elle rangea tête la première dans le carquois comme au début puis revint à sa place, il lui fallut d'ailleurs un petit temps avant de réussir à retrouver la position indiqué. Quand elle cru avoir la bonne, elle lança un regard interrogateur à son mentor.

    Il fit un bref hochement de tête pour confirmer la position. Pour le moment, comme elle y faisait attention, elle se plaçait correctement. Le piège était après plusieurs jours d'entraînement, quand on a l'impression d'habitude et qu'on ne prend plus garde à sa position.

    Une fois confirmation, Sylta se remit à tirer. Suivant les tirs, c'était plus ou moins bien, mais à aucun moment le tronc n'était frôlé ni touché. Le rôdeur continuait de l'observer sans bouger.

    Le temps passa, Sylta allait ramasser ses flèches et tirait à nouveau sans pouvoir en atteindre. Elle faisait toujours attention en sa position. 

    Il lui restait une nouvelle fois qu'une seule flèche à tirer qu'elle s'énerva, un peu. 

    -C'est pas possible que ce soit si compliqué ! 

    Elle tira sa flèche, qui évidement se planta dans l'herbe.

    - La qualité principale d'un rôdeur doit être sa patience, rappela Hadrian. C'est seulement ainsi et avec de l'entraînement que tu t'amélioreras.

    Elle le regarda et soupira, les bras ballants avant de retourner chercher ses flèches au sol et recommencer.  

    Le rôdeur la laissa continuer ainsi pendant plus d'une heure, sous la fine plus de fin d'averse. Il l'invita finalement à rentrer lorsqu'il jugea qu'elle en avait fait assez :

    - Il est temps d'aller manger. Pense à vérifier que tu n'as pas oublié une flèche quelques part dans un fourré : le fer des pointes n'est pas donné.

    Elle faillit sursauter quand il se remit à parler :

    -Heu... oui, d'accord. 

    Elle s’exécuta donc pour aller chercher ses flèches au sol.

    Cette fois, Sylta était frustrée de ne pas avoir réussi. Ça n'allait pas continuer comme ça ! songea t-elle en rentrant. Vous allez voir, saletés de flèches, bientôt, je vais vous fendre une à une sur ce tronc ! 


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